Le suivi de la charge de travail : une condition de validité de la convention individuelle de forfait en jours

Dans un arrêt du 10 janvier 2024, les magistrats de la chambre sociale de la Cour de cassation se prononcent pour la première fois sur le dispositif supplétif de recours à une convention individuelle de forfait en jours.

Depuis 2011, la Cour de cassation juge avec constance qu’un accord collectif instaurant une convention de forfait en jours doit satisfaire deux conditions : d’une part, assurer le respect du droit à la santé et la sécurité du salarié, et, d’autre part, garantir une charge de travail raisonnable (Cass. soc., 29 juin 2001, n°09-71107). Ce principe a été codifié en 2016. En cas d’accord collectif (d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, d’une convention ou d’un accord de branche) conclu avant 2016, le législateur a prévu un dispositif de secours pour que les accords antérieurs à 2016, par définition non conformes au Code du travail, subsistent. Il appartient à l’employeur de respecter rigoureusement ce dispositif de secours, à peine de nullité de la convention de forfait en jours.